11 mai – 2 juin 2015
Le départ était prévu 2 semaines après le tremblement de terre du 25 avril, d’une magnitude de 7,9 sur l’échelle de Richter. Un village au pied de l’Annapurna est détruit en plus des temples de Durbar Marg à Kathmandu.
Je pars avec mon petit sac orange, qui fait à peine 5 kilos, avec l’intention d’assister les sinistrés par une aide de proximité. J’ai droit à un bagage de 23 kilos. J’emplirai une valise de vêtements, couvertures, effets divers… avec l’aide d’ami-es du Maroc. Je laisserai cette valise à l’hôtel Shree Tibet où je loge, pour les proches du propriétaire. Il les distribuera dans le village où vit sa famille.
La 2e forte secousse a lieu le lendemain de mon arrivée, magnitude 7,3. Un autre village est détruit, au pied de l’Annapurna. La terre est bien vivante et nous le prouve. C’est un des phénomènes naturels qui me fascine.
Je pars vers l’ouest, en passant par la réserve naturelle de Chitwan. La terre tremble tous les jours… Je veux voir Lumbini, grand centre spirituel où est né Bouddha. La majorité des pays bouddhistes y ont érigé un temple.
C’est une fois arrivée à Pokhara que je me joins à un groupe d’entraide : Act for Nepal, formé autour de Dinesh, un Népalais dirigeant d’une ONG, où sont fabriqués des vêtements en cachemire, avec l’aide de malvoyants : Yes Helping Hands. Un couple de Québécois et un couple d’Australiens ont initié une campagne de levée de fonds pour la distribution de nourriture et la construction d’abris pour les sinistrés des villages de la région.
Je suis la doyenne du groupe de jeunes voyageurs du monde, Didi, la grande sœur en Inde et au Népal. Je suis heureuse. Je crée un logo, un t-shirt, un sac à emplette et une page info pour le site internet…
Après le départ de l’équipe d’entraide pour assister les villageois à la construction des abris, je continue vers Bandipur. Une petite ville coloniale où un quartier, à proximité d’où je loge, a aussi été détruit par les séismes. Une équipe de Kathmandu, sous l’initiative d’un notable du village, est sur place pour aider les villageois à construire les abris.
On doit parfois arracher les plans de cannabis qui poussent librement pour faire place à l’abri… Le Népal est réputé pour la consommation de drogues, étant la destination favorite des hippies dans les années 60. Plusieurs d’entre eux ont d’ailleurs expiré sur la route de Kathmandu ou sur les cimes de l’Himalaya… en passant du haschich à l’héroïne. L’aura du Peace & Love règne toujours sur ce pays.
Les constructions détruites par les secousses sont de terre et de pierres, souvent bâties sur des escarpements, à flan de montagne ou sur pilotis… Comment résister à ce monstre qu’est l’Everest ?
Le jour de mon départ, une dernière visite au temps de Bodhnath. Lieu hautement touristique mais grandiose par l’ampleur de son temple où circule moines et touristes, activant les moulins de prières et allumant encens et lampions…
Description détaillée du voyage : morin-arte.blogspot.ca/2015_06_22_archive.html